Antoinette Fouque: une figure légendaire de la cause féminine nous a quittés

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Antoinette Fouque fut enseignante, critique littéraire et traductrice, notamment aux « Cahiers du Sud » et à « La quinzaine littéraire ». Au sein du MLF qu’elle a cofondé, elle créé le groupe Psychanalyse et politique, l’un des courants les plus importants du féminisme en France. Comme nombre de femmes qui aujourd’hui la pleurent, je sais ce qu’elle nous laisse en héritage : le devoir de continuer le combat pour l’égalité entre les femmes et les hommes. Elle fut deux ans durant, une Française établie hors de France, puisqu’elle a présidé l’Alliance française de San Diego aux Etats-Unis de 1986 à 1988. Elle fonda ensuite l’Alliance des femmes pour la démocratie. Théoricienne du féminisme (un terme qu’elle réfuta pourtant sur le tard), ses positions ont été souvent controversées. Elle décide ensuite de s’engager en politique. Chargée de mission auprès de Michèle André, secrétaire d’Etat aux droits des femmes en 1990, avant d’être élue au Parlement européen en 1994. A Strasbourg, elle sera vice-présidente de la commission des droits de la femme. Il y un an, commentant le « Le Dictionnaire universel des créatrices », dont elle a assuré la direction, elle déclarait : « C’est un manifeste d’existence. Notre révolution était démocratique, pacifique, anthropologique, la plus longue des révolutions, puisqu’elle est toujours en cours ». Ces mots nous obligent et nous engagent…

 


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