Les longs déplacements ont ceci de bon qu’ils permettent de rattraper le temps perdu. Profitant de quelques heures de répit dans l’avion qui m’emmène au Canada, je veux prendre le temps de rendre hommage à l’artiste française Laure Prouvost. Je le fais d’autant plus volontiers qu’elle s’est vue remettre le prestigieux Turner Prize, à Londonderry, en Irlande du Nord, le 2 décembre dernier. Elle est la première française à être primée par la « Tate Britain », le célèbre musée anglais qui a créé ce prix en 1984. Il est aujourd’hui considéré comme la plus prestigieuse distinction dans le monde de l’art contemporain. L’événement est à marquer d’une pierre blanche. La manifestation est courue et diffusée en direct sur la chaine de télévision « Channel Four ». Pour nos amis anglais, c’est l’équivalent du festival de Cannes. Originaire de la région de Lille, mais formée à « Saint Martins » puis au « Goldsmiths College » – deux des écoles les plus renommées de Grande-Bretagne -, notre jeune vidéaste compte désormais parmi les artistes les plus en vue. Elle a déjà exposé à la « Tate Britain » mais aussi à la « Whiechepel Gallery ». Forte cette consécration, je ne doute pas qu’elle sera bientôt exposée dans un « haut lieu » de l’art en France. Laure Pruvost illustre et incarne les talents qui font rayonner la France. J’irai la rencontrer et la féliciter à l’occasion d’un prochain séjour en Irlande.