L’exercice démocratique 2.0

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A la suite de la réunion organisée pour les parlementaires par le PDG du Groupe La Poste, M. Philippe Wahl, j’ai organisé lundi 3 novembre au Sénat une réunion de travail sur la dématérialisation de la propagande électorale que  les Français de l’étranger expérimentent depuis l’adoption de la loi relative à la représentation politique des Français de l’étranger du 22 juillet 2013.

M. Jacques Savatier, directeur général adjoint du Groupe La Poste, M. Salavator Erba, directeur de marché secteur public du Groupe La Poste, Mme Nathalie Bourdon, directrice des risques de Docapost et M. Rachid Temal, secrétaire national adjoint aux Elections du Parti socialiste, ont bien voulu répondre à mon invitation.

Si l’on s’attend à ce que l’article 46 du PLF 2015 relatif à la réforme de la propagande électorale soit rejeté par le Parlement, il initie un débat fondamental : celui de l’adaptation des modalités électorales à la période troublée que nous traversons en matière d’expression démocratique, marquée en particulier par l’abstention des 18/24 ans et des citoyens mobiles.

La démultiplication des moyens de vote est à mes yeux une réponse à ce mouvement de fond. Cela est particulièrement vrai pour les Français de l’étranger qui doivent parfois parcourir plusieurs centaines de kilomètres pour aller voter à l’urne mais cela est vrai aussi en France où la proximité entre l’urne et l’électeur ne suffit pas à inciter les citoyens à aller voter.

La dématérialisation de la propagande électorale et le vote par voie électronique ne doivent pas laisser planer la menace d’une fracture numérique entre « les modernes » qui auraient les outils et le savoir-faire leur permettant d’exercer leur citoyenneté et « les anciens » qui seraient écartés du processus électoral. Ce sont des solutions qui doivent venir compléter les moyens traditionnels pour stimuler l’expression démocratique – et les Français de l’étranger sont, sur ce point, précurseurs.

La France doit construire les bases vers lesquelles faire évoluer la citoyenneté et le sentiment d’appartenance dans la société numérique de demain et c’est aux politiques publiques d’anticiper les nouveaux besoins que cette société 2.0 a faits naître


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