Immigration : rétablissons la vérité et luttons pour l’intégration.

Partager cet article

Lundi 15 décembre, soit près de sept ans après son ouverture, François Hollande a inauguré le Musée national de l’histoire de l’immigration. A cette occasion, le président de la République, a évoqué les multiples apports à notre société de ces femmes et hommes issus de l’immigration tant au niveau culturel, historique, qu’économique.

Dans la période de crise et de chômage endémique que nous traversons le repli sur soi et le rejet de l’autre sont plus importants. Un débat national parait nécessaire sur la question plutôt que de laisser le FN profiter du vide pour le remplir de ces idées xénophobes et racistes. Il est temps que les partis politiques abordent le sujet de facon sereine et non partisane. L’absence de débat donne trop raison aujourd’hui au FN auquel n’est opposée aucune contradiction. 

Qu’entend-on par immigré ? Selon le Haut Conseil à l’Intégration, un immigré est une personne née étrangère à l’étranger et résidant en France. Leur proportion est de 5,5 millions en France, soit 8,7% de la population totale.  De 2004 à 2012, 200 000 immigrés, en moyenne, sont entrés chaque année sur le territoire français. 37 % viennent d’Europe, 30 % du Maghreb, 13 % d’Afrique sub-saharienne et les 20% restant principalement d’Asie.

Ce qui caractérise la situation de l’immigration en France, c’est la concentration des populations migrantes ou issues de l’immigration dans les banlieues des grandes métropoles de la région parisienne, lyonnaise, marseillaise, strasbourgeoise. Ces quartiers sont souvent frappés par l’exclusion, des taux de chômage qui dépassent les 40%, l’ échec scolaire, des situations de "non droit". Les populations qui accèdent à la classe moyenne tentent d’en fuir, cette fuite aggravant les phénomènes de ghettoïsation des plus précaires. Il est impossible pour ces populations de bénéficier de l’ascenseur social tant que l’on n’aura pas réussi à organiser une véritable mixité sociale.


Partager cet article