Le noir et le vert.
Nous avons parlé des problèmes migratoires et notamment de la Libye qui inquiète particulièrement les autorités maltaises. La couleur verte omniprésente aux fenêtres de La Valette, me semble d’ailleurs faire symboliquement écho à la couleur de Tripoli. L’illustration de la proximité nécessaire de ces deux pays que la géographie et leurs besoins croisés (cadres de l’industrie, ressources naturelles ou agricoles) ont rapproché. D’une certaine façon, la Libye est l’hinterland de Malte. Elle en est aujourd’hui l’un des meilleurs connaisseurs, ce que me confirment ma discussion avec Alex Sceberras Trigona, ambassadeur de Malte à l’OMC que j’ai eu le plaisir de retrouver. Nous avons aussi échangé sur notre vision économique de l’Europe qui se rejoint sur la croissance et l’emploi, la priorité donnée à l’éducation et la formation de notre jeunesse. Les ministre des Affaires étrangères et de l’Intérieur étaient aussi sur la même ligne. Quelques instants pour visiter la cathédrale Saint Jean de La Valette construite par les chevalier de l’Ordre de Saint Jean de Jérusalem qui deviendra l’ordre hospitalier de Malte. Avec leur gambison noir orné de la croix de l’ordre, ces chevaliers, dont les grands maîtres ont souvent été Français, me rappellent les normands de Sicile ou les Lusignan de Chypre « croisés » durant l’année. Une autre mémoire historique de la présence française en méditerranée.
Malte est un jeune pays puisque son indépendance date de 1964, la République de 1974 et l’adhésion à l’UE de 2004. 2014 restera pour moi l’année de ma première visite dans ce bout de terre à l’histoire si riche qu’elle donne envie d’y retourner.