Depuis mon retour à la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées au Sénat je me suis attachée à suivre particulièrement les opérations militaires conduites par la France en Afrique qu’il s’agisse de l’opération Serval au Mali (janvier 2013 / août 2014) ou Sangaris en République centrafricaine. Outre le fait que ses chefs d’Etat-major ou ses commandants peuvent être des amis officiers généraux croisés "sur les bancs" de l’IHEDN, elles illustrent surtout la permanence et l’importance des opérations extérieures dans le maintien de notre sécurité intérieure.
En ce, l’opération Barkhane présente la particularité de retenir une approche régionale. Elle repose sur un partenariat élargi aux pays du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad) avec lesquels la France coopère étroitement. Une large délégation parlementaire dont je faisais partie y a accompagné le ministre de la Défense, Jean Yves Le Drian, pour passer les fêtes de fin d’année avec le général Palasset et ses hommes.
Enfin dernière étape au Mali avec la visite du dispositif à Gao où véhicules blindés et logistiques côtoient 14 hélicoptères qui forment le point d’appui permanent pour la zone Afrique de l’Ouest. Les conditions de vie sont extrêmes et le danger est permanent. Le Ministre a remercié les troupes et leur a dit combien nous étions fiers, sans forfanterie, de leur mission ; sans jamais oublier tous ceux qui ont perdu la vie. Leurs noms ont été rappelés dans chaque discours pour que l’on n’oublie pas leur sacrifice.
A 6 heures du matin, Roissy parait bien triste en ce jour de janvier même avec un pantalon couvert de la poussière rouge du sable de Gao. La tête pleine d’images, de souvenirs de conversation et d’aventures, je suis heureuse de retrouver ma famille et fêter la nouvelle année avec les miens en pensant à celles et ceux qui attendent encore pour le faire que leurs missions le leur permettent. La charge du service de l’Etat se ressent parfois plus symboliquement qu’ailleurs.