La Commission des Affaires Etrangères et de la Défense (C.A.E.D.) a eu le plaisir d’auditionner hier l’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie,  Staffan de Mistura.

Aujourd’hui, nous avons auditionné la délégation menée par le Président de la coalition nationale syrienne, Khaled Khoja.

Les intervenants ont insisté sur l’extrême souffrance du peuple syrien. 13 millions ont fui leur pays ; le régime a tué plus de 200 000 civils;  les réfugiés continuent à affluer dans les pays environnants au risque de les déstabiliser.

Des villes emblématiques comme Alep sont en cours de destruction progressive.  Nous avons tous ressenti un sentiment d’impuissance totale devant cette destruction humaine et matérielle.

L’opposition armée modérée se retrouve affaiblie au profit des groupes terroristes notamment Jabhat al Nosra et Daech. 

En résumé, plus le temps passe, plus la situation se complexifie, avec aujourd’hui l’implication de l’Iran de plus en plus évidente, l’omniprésence de la Russie, dont personne n’ose parler.

Enfin, avec les années, l’amplification du clivage entre Chiites et Sunnites est inquiétante pour la Communauté musulmane.

Je suis intervenue quant à l’enrôlement de jeunes occidentaux par Daech qui croient venir, à l’origine, sauver des civils innocents. Ainsi il est surprenant que ces jeunes ne se tournent pas vers l’opposition aujourd’hui incarnée par la coalition modérée.

L’alternative est possible. Il faut que l’Occident continue à travailler à une solution politique.