24 heures du roman au Canada : une expérience à vivre

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 Avec ses vingt-quatre heures du roman, Anne Forest Wilson a créé un événement unique que j’ai eu le grand honneur de marrainer. Elle a réuni 24 écrivains francophones dans un train nommé l’Océan, pendant 24 heures pour écrire 24 chapitres qui ont tous Samuel de Champlain en commun. Prouesse qui va à l’encontre de toutes les pratiques pour ces auteurs qui travaillent généralement seuls, dans le calme, en se donnant le temps sur un sujet de leur choix. Le défi était immense mais ils l’ont relevé.

Accompagné du Sénateur Serge Joyal, de la Consule générale Catherine feuillet, de Manon Gauthier, membre de l’exécutif de la Mairie de Montréal et du Conseiller Consulaire Yan Chantrel, je les ai rencontrés ainsi qu’Eve-Danièle Veilleux, conseillère de VIA Rail, heureux de s’associer à un projet aussi créatif et porteur pour les Francophones qui contribuera à l’épanouissement des communautés linguistiques en situation minoritaire partout au Canada. Nous nous sommes retrouvés à la gare centrale Bonaventure, au nom  tellement approprié pour cet événement ! Ils étaient épuisés mais paraissaient satisfaits du résultat avec l’équipe qui les accompagnait, éditeurs, lauréates du concours d’écriture organisé dans les universités canadiennes pour identifier des nouveaux talents parmi les étudiants, des journalistes. Cette fiction ne sera pas le Transibérien de Blaise Cendrars mais une œuvre originale, sortie de l’imagination de celles et ceux qui au rythme et bruit des roues sur les rails auront fait vivre la francophonie. J’attends de le lire avec impatience mais attends surtout la prochaine idée géniale d’Anne.

 

Voici le texte de la jolie chanson que nous avons entonnée Samedi dernier :

S’il faut le dire
S’il faut dire quoi
Nous remontons le fil du temps
Des Montagnais aux Iroquois
Nous zigzaguons au gré du vent.
Quand l’ogresse Gougou sur l’île aux cent rochers
Veut montrer son dégout, elle crie crache et maugrée
Grande comme une montagne mangeuse de Montagnais.
Le sauvage Micmac qui était en cavale
Prend son élan et vlan
Grimpe sur l’orignal.
Au bord des berges rouges l’irascible Iroquois
Impassible, terrible, et la main au carquois
Dès que sa cible bouge vise le souriquois.
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De Halifax à Toronto
Nous remontons tout doucement
Sans plume et quoi
Et sans canot
Nous remontons au fil de l’eau.
Plumes d’écrivains ou de Hurons
Tout doucement nous remontons
Au fil de l’eau, dans l’air du temps,
Nous zigzaguons au gré du vent.
Quatre cents ans ont passés, et encore 24 heures
Sur le quai québécois, un Franco ontarien,
Un Français, un fran-quoi ? Et un Amérindien
Acadien, Autochtone, Canadien, auto-quoi ?
Quatre cents ans ont passé, et encore 24 heures
Sur le quai québécois tout ce beau monde
Attend, attend le train, et guette et se tient coi.
Tatactatoum tatactatoum tatactatoum tatactatoum (bis)
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