Déplacement à Lausanne

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Je regrette de ne pouvoir participer aussi souvent que je le souhaiterais aux "dialogues européens" organisés par la Fondation Jean Monnet. 
Et pourtant, dans ce moment de repli nationaliste, de doute qui s'exprime entre autre par la volonté de certains de sortir de l'Union européenne et quitter un processus ou intégration doit rimer avec solidarité,  il est plus nécessaire que jamais de se rassembler. Nous pouvons nous retrouver sur le projet politique commun qui a aidé l'Europe à se reconstruire et vivre en paix depuis soixante-dix ans. 
C'est donc aussi pour me ressourcer à cet idéal, auquel je crois, fermement que j'ai eu la joie de retrouver le Président de la Fondation Jean Monnet, Pat Cox, mais aussi Elmar Brok, Président de la Commission des Affaires étrangères du Parlement européen et Engin Soysal, Sous-Secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères pour quelques heures de réflexions communes dans les locaux de la ferme de Dorigny. 
Le thème était sensible mais d'actualité puisque le dialogue portait sur "La Turquie et l'Union européenne" ce qui m'a permis de reprendre le dialogue initié en mars lors des derniers travaux de l'Institut du Bosphore. 



Les interventions ont été riches et les références à Jean Monnet nombreuses. La démonstration qu'il est utile de puiser sa force dans l'Histoire a été faite par les deux intervenants. Il n'y a plus forcément six façons d'être européen mais beaucoup plus aujourd'hui. 
La leçon que je retiens de cette rencontre est que la Turquie est une des solutions de la sortie de crise et pas seulement pour le dossier "migrants". Ce grand pays a besoin de l'Europe et de sa Charte des droits fondamentaux pour éviter des dérives politiques internes ; tout autant que nous avons besoin de cette grande Nation, pivot géopolitique incontournable, qui s'identifie aux valeurs occidentales depuis 1923 et sert de médiateur entre deux régions du monde. 
Nous avons besoin de nous comprendre et de nous respecter mutuellement. 
Si hier la Turquie était présentée comme "l'homme malade de l'Europe", ne doit-on pas considérer aujourd'hui que l'Europe est malade de ses politiques ?

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