ENSEIGNEMENT SUPERIEUR – CLASSEMENT SHANGAÏ

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Le nombre d’établissements français classés dans le Top 500 du classement de Shanghai reste stable. L’excellence et les spécificités de l’enseignement supérieur et de la recherche français doivent s’apprécier globalement au vu de tous les classements existants. La France occupe aujourd’hui la 6e place derrière les Etats-Unis, la Chine, l’Allemagne, le Royaume-Uni et l’Australie en nombre total d’établissements dans les 500 premiers. 33 Universités françaises figurent dans le top 100 : l’UPMC en 39e position ; Paris Sud est 46e ; l’Ecole normale supérieure est 87e ; l’université de Bordeaux progresse d’une classe en passant du Top 300 au Top 200 ; 9 universités figurent dans le top 200, 13 dans le top 300, 18 dans le top 400 et 22 dans le top 500 ; deux établissements, Paris Sorbonne Université et l’université de Versailles Saint-Quentin,apparaissent dans le classement cette année. La place de la France dans le classement de Shanghai, et plus généralement dans l’ensemble des classements relatifs à l’enseignement supérieur et la recherche, doit d’abord être analysée au regard des spécificités des établissements français notamment de leur forte dispersion. À cet égard le maintien de 22 établissements français dans le classement de Shanghai témoigne de l’excellence de notre enseignement supérieur et de notre recherche, dans un classement qui, faisant peu de place aux sciences humaines et sociales et pénalisant les unités mixtes de recherche, n’est pas favorable à la France. D’autres classements font également apparaitre la force du système français comme le montre le classement Reuters sur les institutions de recherche mondiales les plus innovantes où le CEA occupe la 1 ère place, le CNRS la 5e, l’Inserm la 10e et l’Institut Pasteur la 17e. Au regard du rôle joué par ces classements et au moment où notre pays consent un effort budgétaire sans précèdent (+ 850 millions d’euros au budget 2017 et 5,9 milliards du programme d’investissement d’avenir), il importe de doter notre enseignement supérieur et notre recherche de tous les outils nécessaires pour y améliorer et renforcer nos positions. À la rentrée, une mission sera confiée à l’IGAENR afin de proposer une « analyse et des recommandations sur la prise en compte des classements internationaux dans les politiques de site ». L’analyse mettra en lumière la manière dont les différents classements traitent ou ignorent des multiples aspects de l’excellence, pour aider établissements et les sites à mieux intégrer les classements dans leurs réflexions stratégiques et ainsi profiter pleinement de la structuration des communautés d’universités et établissements (COMUE) . Cette mission bénéficiera du concours et de l’expertise de Ghislaine Filliatreau, ancienne directrice de l’Observatoire des sciences et techniques.


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