L’activisme du Président Macron en matière de politique extérieure dès sa prise de fonction, sa volonté affichée de placer la France au centre de l’échiquier européen et international, ont fait naitre un espoir fort chez celles et ceux qui représentent la France à l’étranger. L’annonce dans le Journal officiel du 21 juillet de coupes importantes dans le budget du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères est cependant à l’opposé des annonces du Président. L’approche comptable du gouvernement n’est pas en phase avec les attentes qu’il a générées. Vous pouvez lire ici l’article de France 24 à qui j’ai donné une interview hier à ce sujet.
Des économies sont faites, depuis des années, mais jamais en contradiction avec les promesses du candidat quelques semaines seulement après son élection. Par exemple, l’aide publique au développement (APD) que le candidat disait vouloir augmenter pour atteindre 0,7% du revenu national brut d’ici 2030 voit son budget (programme 209 « Solidarité à l’égard des pays en développement ») amputé de 133 millions d’euros en autorisation d’engagement et de 116 millions d’euros en crédits de paiement alors qu’il avait vu une augmentation de 83,4 millions d’euros, la première en 6 ans. Où trouverons-nous les crédits nécessaires si l’on baisse de moitié un budget pour l’augmenter ensuite de 75% ? A moins bien sûr que ce soit le président élu en 2022 à qui reviendra la tâche de le faire?