Contrairement à l’Assemblée nationale, très renouvelée en juin dernier, les élections sénatoriales du dimanche 24 septembre n’ont pas bouleversé en profondeur le palais du Luxembourg.
Avec 60 ans et 8 mois de moyenne d’âge, le nouveau Sénat est à peine plus jeune qu’après l’élection de 2014, lorsque la moyenne était de 60 ans et 10 mois.
99 sénateurs étaient candidats à leur réélection : 69 ont réussi leur pari.
La fin du cumul des mandats
A partir du 1er octobre, la loi sur le cumul des mandats empêchera un parlementaire d’exercer une fonction de maire ou d’adjoint au maire, de président ou vice-président de conseil départemental, de conseil régional, d’intercommunalité ou toute autre fonction exécutive locale. Sur les 69 sénateurs réélus, 28 exercent au moins une de ces fonctions (dont 18 maires), un cumul auquel ils devront renoncer.
La parité a encore des progrès à faire
Le nombre de sénatrices évolue peu, nous sommes désormais 99, soit 29,2 % des sièges, contre 95, avant ce renouvellement. La République en marche ne compte que 14% de sénatrices, le taux le plus faible devant LR (26%), l’UDI (29%) et le PS (31%).
A la veille du scrutin de dimanche, nous étions 45,5% à être candidates, tous modes de scrutin confondus. Seule la moitié d’entre nous a été élue.
Si la part des femmes élues est inférieure à celle des hommes, c’est surtout parce que les candidates n’étaient pas en position de gagner. La plupart des candidat.e.s à leur propre réélection décuplent en effet leurs chances d’être réélu.e.s en créant une liste dissidente dont ils prennent la tête, et en reléguant ainsi les femmes à la deuxième place. Les stratégies anti-parité déployées par les partis politiques se sont encore renforcées.