Mon vote contre le projet de budget 2018 au Sénat

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Avec mes collègues sénateurs socialistes nous avons tous voté contre le budget 2018 proposé par le Sénat. Le budget du gouvernement fait le choix de lancer notre pays dans la compétition d’une économie libérale mondialisée, en supprimant l’impôt sur la fortune (ISF), en donnant des avantages significatifs aux revenus du capital, sans qu’aucune règle ne garantisse pour autant un réinvestissement des sommes concernées dans les entreprises françaises. Les plus modestes sont laissés de côté, via la baisse des emplois aidés, les efforts demandés aux organismes de logement social ou l’augmentation de la CSG pour les retraités.

A la suppression de l’ISF, la majorité sénatoriale de droite a ajouté la suppression de l’impôt sur la fortune mobilière, confirmé la baisse des contrats aidés, voté 3 jours de carence pour les fonctionnaires ou encore proposé la baisse massive des crédits de l’Aide Médicale d’Etat. La majorité sénatoriale a refusé de voter les crédits de la mission sécurité, donc les salaires des policiers et des gendarmes, et elle s’est même opposée à la seule mesure fiscale en faveur de nos concitoyens : le dégrèvement de la taxe d’habitation.

Ce budget est décidément une occasion manquée d’améliorer la vie de nos concitoyens. Nous avons profité de ce projet de loi de finances pour faire des contre-propositions utiles avec des mesures telles que l’augmentation de 20 millions d’euros des crédits du Fonds d’intervention pour les services, l’artisanat et le commerce (Fisac) pour revitaliser nos centres-villes, la défense du réseau des établissements scolaires français de l’étranger avec un amendement adopté réabondant de 30 millions d’euros le budget de l’AEFE, la défense d’un consensus pour maintenir les aides au logement social ou encore l’extension à tous les territoires de la prorogation pour 4 ans du Prêt à Taux Zéro.

Nous continuerons à nous mobiliser afin de protéger les plus vulnérables et lutter contre le fossé qui se creuse entre les Français à l’école, au travail, pour se loger et se soigner.

 


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