En Pologne, le droit à l’avortement bientôt interdit

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Les femmes polonaises ne pourront bientôt plus avorter. Depuis la loi de 1993, l’avortement déjà très restrictif n’est autorisé que dans trois cas de figure : si la grossesse met en danger la vie de la femme enceinte, si elle résulte d’un acte criminel ou si le fœtus est atteint d’une grave malformation. La proposition visant à durcir le droit à l’avortement, actuellement en examen en commission, supprime la possibilité d’avorter en cas de malformation du fœtus. Cela reviendrait, de fait, à interdire 95% des avortements légaux.

Le 13 janvier dernier, plus d’un an après les marches noires qui avaient rassemblées, fin 2016, 250 000 personnes contre les atteintes à l’avortement, les femmes polonaises se sont à nouveau mobilisées. Le parti conservateur Droit et Justice (PiS), au pouvoir depuis octobre 2015, attaque de façon répétée les droits reproductifs et sexuels des citoyennes polonaises. En Europe et aux Etats-Unis, la montée des mouvements politiques conservateurs se traduit par des menaces sur le droit des femmes à disposer de leur corps. Rappelons-nous cette phrase si actuelle de Simone de Beauvoir : « N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant."

J’apporte ma solidarité à la mobilisation des femmes polonaises et à toutes les femmes dans le monde qui se battent pour préserver la liberté de disposer de leur corps.  


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