Ce jeudi 8 février, j’ai assisté à la table ronde sur les mutilations sexuelles féminines, organisée par la Délégation aux droits des femmes du Sénat.
J’ai été bouleversée par le témoignage de Madame Diaryatou Bah, victime d’excision et auteure de « on m’a volé mon enfance ». Élevée en Guinée, elle nous raconte comment elle a été excisée à l’âge de huit ans sans anesthésie et dans des conditions sanitaires délétères. Mariée de force avec un homme violent, victime de viol puis de plusieurs fausses couches, elle réussit heureusement à s’enfuir à dix-sept ans. Je salue le courage de cette jeune femme, très impliquée au sein d’ « Excision, parlons-en », association que je soutiens depuis de nombreuses années.
Les mutilations sexuelles féminines sont considérées comme un rite initiatique pour les familles et sont intériorisées dès leur plus jeune âge par les petites filles. Elles s’accompagnent très souvent d’autres violences comme le mariage forcé, le viol. La France a été le premier pays à inscrire l’interdiction de l’excision dans sa législation pour protéger les personnes à risque. Au vu des chiffres en France et à l’international qui ne baissent pas malgré les législations qui se durcissent nous devons redoubler nos efforts en matière d’éducation notamment des femmes, d’information et de soutien aux associations engagées dans la prévention.