Irlande: together for yes!

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Aujourd’hui les citoyens et les citoyennes irlandaises sont appelés à s’exprimer par référendum sur la légalisation de l’avortement. L’interruption volontaire de grossesse est toujours interdite selon le 8ème amendement de la Constitution. Depuis 2013, la loi précise cependant qu’une IVG peut être faite en cas de risque pour la vie de la femme enceinte. Le viol, l’inceste ou encore la malformation du fœtus ne sont pas des raisons légales pour avorter. Toute personne qui avorte ou aide à l’avortement est aujourd’hui passible de quatorze ans de prison. Les Irlandaises sont contraintes de voyager en Angleterre pour subir une IVG. Seules les personnes ayant les moyens peuvent donc se le permettre. Cette situation est difficilement compréhensible au 21ème siècle dans un pays qui vient de légaliser le mariage homosexuel.

Les campagnes en faveur de la légalisation de l’avortement ont pris le visage d’Amanda Mellet, contrainte de partir au Royaume-Uni pour se faire avorter d’un fœtus présentant une malformation mortelle. S’estimant victime de la législation irlandaise, elle avait saisi la Commission des droits de l’Homme des Nations unies, qui lui a donné raison. Dublin a fini par lui accorder un dédommagement de 30 000 euros..

Le chef du gouvernement Léo Varadkar s’est prononcé en faveur du oui pour le référendum. Un signe encourageant vers une légalisation du droit à l’IVG dans ce pays dominé par le poids de l’Eglise catholique qui, pour la première fois, est restée silencieuse pendant la campagne. Ce serait une victoire pour les femmes irlandaises et pour l’Europe toute entière qui fait face aux retours des conservatismes.

 


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