La commission mixte paritaire adopte l’essentiel de nos amendements portant sur la Loi de Programmation Militaire

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Le 19 juin dernier, j’ai siégé en tant que titulaire au sein de la Commission mixte paritaire (CPM) qui s’est réunie pour trouver un compromis sur la Loi de Programmation Militaire (LPM) 2019-2025.

Le groupe Socialiste et Républicain du Sénat a apporté des améliorations substantielles à ce texte, afin qu’il prolonge durablement les efforts consentis lors du précédent quinquennat. Il s’agit d’avancées notables par rapport au texte initial et très attendues par nos armées.

En effet, en tant que co-rapporteure du programme relatif à l’équipement des forces (programme 146), je multiplie les rencontres et les auditions de nos militaires et de nos industriels, en commission ou sur leurs sites. Ce contact direct me permet de prendre toute la mesure de leurs besoins en termes de moyens, d’effectifs et de matériels. Grâce à ces informations récoltées sur le terrain, j’ai porté et soutenu des propositions visant à répondre précisément à leurs attentes. A titre d’exemple, j’ai proposé un amendement directement inspiré des besoins opérationnels des militaires, pour sécuriser l’approvisionnement en munitions. Par ailleurs, dans la perspective d’un renforcement des coopérations européennes, il me semblait important que la liste de nos coopérations, figurant dans la loi de programmation militaire, fasse référence à ce qui est engagé et à ce qui est à venir avec le Royaume-Uni. En effet, même si nous nous réjouissons de la volonté de travailler avec l’Allemagne, il me paraissait nécessaire de réaffirmer notre partenariat privilégié avec ce pays, notamment dans le cadre des OPEX, mais aussi en termes d’innovation et de matériel futur. Le processus de Brexit ne doit pas empêcher notre travail commun en matière de sécurité et de défense, car de nombreux programmes relèvent d’accords bilatéraux déjà en place.

Mon combat a aussi porté sur le volet social, malheureusement occulté à l’Assemblée nationale. En effet, derrière ce texte de programmation se trouvent des femmes et des hommes dont le rythme de vie peu classique peut représenter un défi de tous les jours. J’ai donc porté plusieurs mesures pour que cette loi prenne mieux en compte leur quotidien. Je suis fière de m’être impliquée dans la lutte contre toutes les formes de discriminations. Nous pouvons nous féliciter que notre armée soit la deuxième la plus féminisée d’Europe. Mais la présence des femmes est une conquête récente et les stéréotypes ont la vie dure… Je me suis donc appuyée sur les propositions que j’avais formulées, en tant que co-rapporteure de la délégation au droit des femmes du Sénat, dans le rapport consacré aux femmes engagées au service de la défense de notre pays, et qui n’avaient jamais trouvé de support pour leur mise en œuvre.

Le travail des commissaires socialistes a porté ses fruits, puisque l’essentiel de nos amendements a été conservé par la Commission mixte paritaire. Nous devrons désormais nous assurer que cette loi de programmation militaire tienne toutes ses ambitieuses promesses budgétaires et les nouveaux outils de contrôle parlementaire que notre commission a inscrits dans ce texte nous y aideront.


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