Attention : danger pour le couple franco-allemand !

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Les clignotants sont passés au rouge ce matin, lorsque la nouvelle de la chancelière allemande Angela Merkel nous est parvenue. Elle a en effet annoncé qu’elle abandonnera la présidence de son parti, la CDU, en décembre, et qu’elle ne se représentera pas à l’issue de la législature en 2021. Après quatre mandats et treize ans à la tête du pays, Angela Merkel ouvre sa succession et plusieurs candidats se sont d’ores et déjà lancés dans la course.

Au regard du revers électoral essuyé par la CDU en Hesse et de la percée de l’extrême droite dans le dernier parlement régional où elle n’était pas représentée, toutes les cartes risquent d’être redistribuées. Il est légitime de s’interroger sur l’avenir du couple franco-allemand, en particulier en tant que moteur de la construction de l’Europe de la défense.

Depuis dix-huit mois, le tandem européen était propulsé par un président français volontariste et ambitieux, et une chancelière allemande conciliante mais plus réservée. Demain, la nouvelle majorité au pouvoir ne sera peut-être pas aussi prompte que la précédente à engager ses capacités et ses technologies pour plusieurs décennies aux côtés de la France. Et d’ici là, pour tenir jusqu’en 2021, il est probable qu’Angela Merkel se montre davantage modérée.

Il nous faut réfléchir avant de nous lier pour des projets d’envergure tels que le lancement à l’horizon 2040 du système de combat aérien du futur (SCAF) et du char de combat du futur (MGCS).


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