La remise en question du droit à la liberté de se soigner en France ou la victoire du tout chimique.

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Lors de l’examen en séance du Projet de loi relatif à l’organisation et à la transformation du système de santé il y a quelques jours, ma collègue Angèle Préville a porté les convictions que nous partageons sur l’homéopathie. Je soutiens le fait qu’il est important de laisser à la population le choix du soin surtout quand il est prescrit par des médecins. Pour ce faire, nous devons former les personnels de santé en amont et c’est la position que nous défendons. Je ne comprends pas personnellement l’acharnement qu’il y a de la part du gouvernement de se débarrasser des traitements homéopathiques pour réaliser de faibles économies et surtout retirer le choix aux patients du traitement qui lui convient quand celui-ci est suivi par un praticien.

Ci-après ladite intervention en séance du 3 juin 2019 avant l’examen de l’article 2 :

« J’associe à cette intervention ma collègue Hélène Conway-Mouret, qui ne peut être présente et avec qui je partage les mêmes convictions sur le sujet que je vais évoquer.

Nous avons tous à cœur la formation des médecins. C’est vers eux que nous nous tournons en toute confiance quand nous sommes souffrants. Nous leur confions notre santé, en espérant qu’ils seront en mesure de nous prescrire les traitements les plus appropriés, les plus efficaces et les moins coûteux.

Selon le Dr Jacques Boulet, généraliste depuis vingt ans et directeur du Centre d’enseignement et de développement de l’homéopathie, l’homéopathie est un complément à la médecine classique, une possibilité thérapeutique supplémentaire.

Nous considérons que l’homéopathie permet de soigner le patient, dont le bien-être est au centre de nos préoccupations, et de l’accompagner, souvent à travers un traitement préventif. Bien sûr, s’il est efficace, il est plus difficile à évaluer, puisque l’on ne tombe pas malade et que l’on n’a pas besoin d’un traitement allopathique plus fort.

Selon les sondages, un médecin généraliste sur trois prescrit quotidiennement des médicaments homéopathiques. Les sages-femmes sont 78 % à les prescrire régulièrement et 100 % des pharmacies les intègrent dans leur pratique quotidienne.

Cette méthode apporte une réponse adaptée et efficace dans 80 % des cas, notamment en ORL, en dermatologie, dans le traitement du stress, des insomnies et de la fatigue. Cela est vertueux et doit se poursuivre.

Une longue histoire lie désormais nos concitoyennes et concitoyens au traitement homéopathique. J’ai moi-même été interpellée sur le sujet, et j’ai entendu les inquiétudes des patients particulièrement attachés à cette médecine qui leur donne entière satisfaction.

Les médecins doivent pouvoir continuer à avoir le choix de prescrire en toute connaissance de cause de l’homéopathie, afin d’apporter aux patients confort et efficacité sur la durée. Si la polémique est vive autour du remboursement des médicaments homéopathiques en ce moment, nous maintenons que nos praticiens doivent être formés et à même de répondre à cet engouement et à la demande forte d’une médecine plus naturelle et plus douce, tout en prenant en compte les potentielles interactions avec les traitements déjà prescrits. »


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