Article du Journal des Français à l’étranger « Alliances françaises: leur appel à l’aide récolte plusieurs milliers de signatures »

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Retrouvez ci-dessous l’article de Pénélope Bacle pour le Journal des Français à l’étranger sur la pétition que j’ai lancée avec la Présidente de la Fédération PS à l’étranger, Cécilia Gondard, et l’ancien Président de la Fondation Alliances françaises, Jérôme Clément, pour sauver le réseau des Alliances gravement touché par la crise.

Et cliquez ici pour signer la pétition !

Alliances françaises : leur appel à l’aide récolte plusieurs milliers de signatures

Plus de 4500 personnes ont signé ces trois derniers jours une pétition visant à soutenir les Alliances Françaises qui ne bénéficient, pour le moment, d’aucune aide du gouvernement face à la crise.

le 11 mai 2020

Par Pénélope Bacle

L’ex-président de la Fondation des Alliances Françaises, Jérôme Clément (2014-2018), accompagné de deux élues socialistes, la vice-présidente du Sénat, Hélène Conway-Mouret, et la présidente de la fédération PS à l’étranger, Cécilia Gondard, ont lancé le 7 mai une pétition en ligne pour le sauvetage des Alliances Françaises. Dénommée « Sauvons les Alliances Françaises », cette pétition a recueilli, à ce jour, plus de 4600 signatures. Parmi les signataires figurent des personnalités du monde politique tels les eurodéputés Sylvie Guillaume et Raphaël Glucksmann, et du monde de la culture, tels l’acteur et metteur en scène François Morel, l’écrivain-scénariste Dan Franck ou le spécialiste des sciences de l’éducation, Philippe Meirieu. De nombreux directeurs d’Alliances Françaises et élus consulaires à travers le monde se sont également associés à cet appel.

> Les Alliances françaises frappées de plein fouet par la crise

L’objectif de cette tribune est de sensibiliser le gouvernement sur la situation du réseau culturel français à l’étranger, en particulier celle des 832 Alliances Françaises présentes dans 132 pays, durement frappées par la crise sanitaire. Selon la pétition, la survie de ce réseau serait en effet aujourd’hui en péril. « Les événements culturels, pour lesquels elles sont subventionnées, ne peuvent plus se tenir. Les bibliothèques ne peuvent plus accueillir d’étudiants. Des petites Alliances sont sur le point de mettre la clef sous la porte »écrivent ainsi les auteurs de la pétition au président Emmanuel Macron, au premier ministre Edouard Philippe et aux ministres de la culture Franck Riester et des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian. « Demain, l’apprentissage du français ne sera pas un poste de dépense prioritaire ni pour les familles, ni pour les entreprises. Celles qui résistent aujourd’hui peuvent disparaître demain. Les cycles de cours sont de quelques mois, les cycles actuels prendront bientôt fin et le non renouvellement des inscriptions est à craindre. Ce réseau mérite tout notre soutien » ajoutent-ils.

> Le réseau culturel absent du plan d’urgence du gouvernement

Aucune disposition pour aider le réseau culturel français à l’étranger n’a été prise dans le plan d’urgence de 220 millions d’euros présenté par le gouvernement le 30 avril dernier qui a choisi de concentrer ses efforts sur l’aide sanitaire, l’aide sociale et l’enseignement français à l’étranger. Si cette aide ne semble ainsi pas prioritaire au gouvernement, cette opinion n’est pas partagée par les auteurs de la pétition et notamment Hélène Conway-Mouret. Celle-ci avait déjà déposé un amendement au Sénat, dans le cadre du dernier projet de loi de finances rectificatives, pour qu’un million d’euros soit accordé aux Alliances Françaises pour les aider à faire face à la crise. 

Selon la vice-présidente du Sénat, une aide financière devrait non seulement leur permettre de faire face aux urgences immédiates, mais aussi d’accompagner la mise en place de nouveaux outils pédagogiques : « J’ai défendu lors du dernier PLFR un budget, plutôt modeste, afin de porter secours aux petites structures qui n’ont pas les moyens de payer leurs loyers, par exemple, et qui ont déjà mis la clef sous la porte », déclare-t-elle. « Pour d’autres, j’envisageais qu’un soutien financier pourrait les aider à dématérialiser certaines activités pédagogiques et préparer une nouvelle gamme d’offres de cours à la rentrée, d’autant que les sessions sont courtes» précise la sénatrice.


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