Ma participation au conseil d’administration de l’AEFE

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J’ai participé le 16 mars dernier à la réunion du Conseil d’administration de l’AEFE. Nous avons étudié plusieurs points importants marqué par le contexte de la guerre en Ukraine. J’ai rappelé la nécessité pour l’Agence d’être solidaire avec les familles et les personnels des établissements en Ukraine et en Russie. L’AEFE continue de payer les salaires des personnels, recrutés locaux compris, de l’établissement conventionné Anne de Kiev. L’AEFE a apporté une aide à l’établissement partenaire d’Odessa. Concernant les établissements en Russie, ils sont pour l’instant fermés. 200 élèves sur les 500 élèves français sont rentrés en France.


Avec François Ralle Andreoli, nous avons arrêté nos votes en les motivant à chaque fois.


1) Le réseau de l’AEFE est traversé depuis 2020 par de nombreuses crises, crise sanitaire, guerre en Ukraine, crise au Liban, qui impactent les établissements, les personnels et les familles. La résilience exceptionnelle du réseau ne doit pas empêcher l’AEFE de disposer d’un budget supplémentaire pour affronter ces crises. J’ai voté pour la création d’une aide exceptionnelle en situation de crise visant à aider les personnels expatriés et recrutés locaux sur la base de la nationalité française. Les personnels expatriés et recrutés locaux pourront recourir à cette aide d’un montant moyen de 3000 euros par famille (1500 euros par agent et 500 euros par conjoint et par enfant) sur la base de la nationalité française.
Les syndicats des enseignants ont demandé que cette aide ne soit pas conditionnée sur la nationalité mais le directeur a rappelé que les autorités françaises ne pouvaient aider que les citoyens français, les citoyens étrangers devant se tourner vers les autorités de leurs pays.


2) Nous avons abordé la mise en œuvre des dispositions de la loi du 28 février 2022, les syndicats ont rappelé leur incompréhension face à la baisse de leur représentativité et leur scepticisme face aux instituts régionaux de formation, la possibilité de former des professeurs ne jouit pas à l’étranger d’une réception très positive. J’ai regretté l’affaiblissement de la représentation des personnels alors qu’il était tout à fait possible de garder un équilibre avec une plus forte représentation des parents d’élèves d’autant que le nombre des élus a également augmenté.


3)  Concernant le nouveau statut de résident, l’agence fait son possible pour que le nouveau statut puisse être mis en place dès la rentrée prochaine. Il est regrettable que l’on n’ait pas cherché à supprimer le bornage à 6 ans qui complique les recrutements et nuit à l’attractivité du réseau.


4) Concernant l’aide spécifique au Liban, le premier dispositif a bénéficié aux familles françaises autour de 4,5 millions d’euros et aux établissements autour de 6 millions d’euros. Le dispositif d’avances de trésorerie sera prolongé cette année.


5°) Concernant l’accord-cadre entre la MLF et l’AEFE, je me suis abstenue. La question des pratiques sociales de la MLF a été mis en cause notamment concernant le licenciement de plusieurs enseignants au Lycée français de Palma, dont une professeure au bout de trente ans de services.


6) J’ai voté contre le bilan financier adopté par le Conseil d’administration. Si l’agence s’est félicitée d’être à l’équilibre, je ne peux que déplorer que les moyens financiers ne soient pas à la hauteur et impactent la motivation des personnels. 70% des dépenses de l’agence reposent sur les charges de personnel, or ces charges sont en baisse de 2 millions d’euros. Ce choix budgétaire est incohérent dans ce contexte de crises intenses et ne pourra répondre à l’objectif du président de la République de doubler le nombre d’apprenants du français sauf à augmenter toujours plus les frais de scolarité qui pèsent sur les familles.


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