Mon déplacement à Nouakchott

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Du lundi 9 au mercredi 11 janvier, je me suis rendue pour la première fois dans la capitale de la République islamique de Mauritanie, Nouakchott.

Le conseiller des Français de l’étranger, Boubou Sylla, m’a accompagnée du début à la fin de de déplacement dans le pays dans lequel il est né, a grandi, et qu’il a retrouvé depuis plusieurs années.

L’Ambassadeur Alexandre Garcia, précédemment en poste au Niger, a également participé à de nombreuses séquences.

J’ai débuté ma visite par une réunion avec les différents chefs de service de l’ambassade, autour de notre ambassadeur Alexandre Garcia, afin d’avoir une vision globale de la situation du pays et de nos relations bilatérales. La directrice adjointe de l’Agence française de développement (AFD) en Mauritanie, Claire Galante, a présenté les dix secteurs d’activité de l’Agence dans le pays, tels que l’éducation, la protection sociale, la sécurité alimentaire, l’énergie ou encore la biodiversité. Le conseiller de coopération et d’action culturelle, Bernard Rubi, a évoqué nos partenariats en matière d’enseignement supérieur. L’attachée économique, Clara Varchon, a présenté des indicateurs macroéconomiques prometteurs, avec un taux de croissance de 5% en 2022. Le niveau d’endettement pourrait être prochainement reconsidéré d’ « élevé » à « modéré » par le FMI. Nous avons également évoqué le nouveau champ gazier de la « grande tortue Ahmeyim » (ou GTA), l’un des plus grands d’Afrique avec des réserves estimées à 1 400 milliards de mètres cube. Nous avons enfin abordé la présence économique française, forte d’une quarantaine d’entreprises dont la « Société générale », unique banque internationale implantée dans le pays.

Puis les conseillers du commerce extérieur de la France – Christophe Jourdan, président ; Philippe Loiacono, vice-président ; Nicolas Roca ; Olivier Beauchesne ; Yann Guerin ; Alain Chamy ; Emmanuelle Féret-Sylla et Pierre Jean Barbet – ont complété cette présentation générale et m’ont parlé de leurs différents secteurs d’activité. Nous avons abordé deux sujets récurrents pour les acteurs économiques que je rencontre dans tous les pays. D’une part, la politique française restrictive en matière de délivrance des visas qui entrave le renforcement des liens, en particulier économiques, entre nos deux pays. D’autre part, l’absence d’aides de l’État en faveur des entreprises françaises à l’étranger (les EFE), qui mériteraient pourtant d’être accompagnées pour importer des produits français dans les pays où elles sont implantées.

Je me suis ensuite rendue à l’Institut français de Mauritanie avec le conseiller de coopération et d’action culturelle et directeur de l’Institut Bernard Rubi, où j’ai rencontré le directeur délégué Christophe Roussin, la secrétaire générale Marie Rouzaud, et la responsable de Campus France Héloïse Sens. L’Institut est le véritable poumon culturel de Nouakchott, avec sa grande médiathèque, ses scènes extérieures, son cinéma et sa cafétéria.

J’ai souhaité mettre un accent particulier sur les questions de sécurité et de défense, compte-tenu de mes fonctions au sein de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat, et de la stabilité unique dans la région sahélienne dont jouit ce pays depuis plus de dix ans. Je me suis d’abord entretenue avec les coopérants militaires français déployés au sein des différents corps d’armée mauritaniens pour répondre aux besoins qu’ils ont exprimés. J’ai ensuite échangé avec les coopérants de la sécurité intérieure, rattachés aux services de police, de gendarmerie, de sécurité civile, de sûreté et d’immigration, chargés d’apporter leur soutien au contrôle d’un territoire de plus d’un million de km2 et possédant 2 200 kilomètres de frontière commune avec le Mali.

Je me suis enfin entretenue avec deux députés membres de la commission de la justice, de la défense et de l’intérieur – M. Sydney Sokhona, par ailleurs premier vice-président de l’Assemblée nationale et président du groupe d’amitié parlementaire Mauritanie-France ; et M. Mohamed Rzeizim – et avec le secrétaire général de l’Assemblée nationale, M. Abdellahi Saleh. Ils ont présenté les différentes politiques publiques menées par l’actuel président de la République Mohamed Ould El-Ghazaouani qui ont permis d’acquérir cette stabilité.

J’ai fait le point sur les questions ayant trait à la communauté française, composée de 1 755 inscrits, lors d’une réunion avec le chef de la section consulaire Alexandre Fernandes et les différents membres de la section consulaire.

Pour clôturer ce programme, je me suis rendue au lycée français Théodore Monod où je me suis successivement entretenue avec l’équipe de direction, le proviseur Jean-Dominique Culioli et la directrice administrative et financière Véronique N’Gom, puis avec les représentants des personnels et des parents d’élèves. Le lycée compte 1 282 élèves, dont 50% de Mauritaniens, presque 40% de Français et 10% d’autres nationalités. Il est une véritable référence en matière d’enseignement à Nouakchott, ce qui explique la hausse d’effectifs continue depuis plusieurs années (7% en 2021).

J’ai également eu le plaisir de visiter le Musée national, qui m’a permis de mieux appréhender l’histoire et la diversité ethnique et culturelle de la Mauritanie.

Enfin, notre Ambassadeur avait organisé une rencontre avec la communauté française qui fût aussi l’occasion de lui présenter ses vœux.


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