Ma participation à la 60e édition de la Munich Security Conference

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Comme chaque année, j’ai participé à la Munich Security Conference, qui fêtait en 2024 sa 60ème édition. Lors de ce rendez-vous annuel incontournable sur les enjeux de sécurité internationale, les leaders mondiaux se réunissent pour dialoguer, débattre et in fine faire émerger des propositions et des positions communes pour maintenir et rétablir la paix dans le monde. Cette année, les échanges ont été essentiellement consacrés à la guerre en Ukraine ainsi qu’au conflit entre Israël et le Hamas et la crise humanitaire à Gaza. Cette édition a également été marquée par la présence de Yulia Navalnaya, l’épouse de l’opposant russe, mort en prison quelques jours auparavant, Alexei Navalny.

J’ai eu l’occasion de participer à une table-ronde sur la situation au Sahel et les stratégies à mettre en place pour stabiliser la région. J’ai ainsi débattu avec Hanana Ould Sidi, ministre de la défense de Mauritanie, Svenja Schulze, ministre fédérale de la coopération économique et du développement d’Allemagne, Lassina Zerbo, président de l’Office rwandais de l’énergie atomique et ancien Premier ministre du Burkina Faso, et Florence Gaub, directrice de la Division Recherche au collège de défense de l’OTAN.

J’ai également assisté à une table-ronde consacrée à la défense européenne, dont je défends la mise en place lors de forums internationaux parce que je reste convaincue qu’elle demeure le pilier d’une paix durable sur notre continent. La situation géopolitique nous oblige à mettre enfin les moyens nécessaires pour assurer notre sécurité collective. Face à l’incertitude de la prochaine élection présidentielle américaine, l’OTAN n’a jamais été aussi menacée. Il est impératif également que nous conservions notre leadership en matière d’innovation et de recherche qui, malgré des investissements modestes, continue à nous positionner en tête. Depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, les États-membres et l’Union européenne ont pris conscience de la nécessité de renforcer nos capacités et ont pris de réelles initiatives en ce sens. Deux freins restent à lever : d’une part, la portée de ces initiatives qui demeurent modestes et fragmentées face aux plus grands de nos compétiteurs et d’autre part une volonté politique forte.

Enfin, j’ai participé à un temps d’échanges, organisé par les équipes du forum Yalta European Strategy (YES) et de la Fondation Victor Pinchuk, sur la situation en Ukraine et ses répercussions en Europe et dans le monde.

En parallèle de cette conférence, j’ai retrouvé notre conseillère des Français de l’étranger pour la circonscription de Munich, Ellen Bouveret, afin d’échanger avec nos compatriotes qui avaient répondu à notre invitation sur les diverses problématiques qui les concernent.


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