La droite sénatoriale a profondément remanié le projet de loi Égalité et Citoyenneté si bien que le texte est très loin d’atteindre l’objectif d’égalité réelle qui était le sien.
Outre les artifices de procédure dont la majorité sénatoriale a usé lors de l’examen en Commission, comme je vous en faisais part ici, pour empêcher la discussion d’un certain nombre de propositions (accès aux prestations sociales, élargissement du délit d’entrave aux sites internet anti-IVG), de nombreuses mesures d’envergure pour la jeunesse et la mixité sociale ont été rejetées. C’est le cas, par exemple, des 25% de logements sociaux qui devaient être réservés aux plus modestes dans les quartiers non prioritaires et de la création d’un service civique obligatoire.
Un nouveau type de contrats aidés mais précaires et très flexibles a, en revanche, vu le jour: "les contrats d’emploi d’appoint jeunes", inspirés des mini-jobs de nos voisins allemands. Ils sont à l’opposé de ce dont notre jeunesse a besoin.
Le ministre Patrick Kanner a conclu les débats en rappelant les paroles du Cardinal de Richelieu : "La politique est l’art de rendre possible ce qui est nécessaire". C’est pourquoi j’attends beaucoup du retour du texte à l’Assemblée.